Le HPV, c'est le Human Papilloma Virus.
C'est l'un des virus, l'une des infections sexuellement transmissibles, les plus fréquentes dans notre société
contemporaine. Depuis quelques années, il s'est largement répandu.
En Belgique, on estime qu'à peu près 70% des femmes (toutes
orientations sexuelles confondues) sont porteuses du virus. Mais être
atteinte du HPV ne veut pas dire que vous avez une maladie.
Vu le
nombre de personnes touchées, il y est donc fort possible que vous
contractiez au moins une fois un HPV au cours de votre vie et il est
fort probable aussi, que nous n'aurez aucun trouble de santé et
donc, a fortiori, aucun symptôme. Quiconque est sexuellement active
court le risque d'avoir un HPV.
En effet, il existe différentes
souches du virus, près d'une centaine. Il existe plein de souches de
ce virus qui ne sont pas dangereuses, qui ne créeront aucun problème
de santé et disparaitront avec le temps. La plupart des personnes
qui ont contracté un HPV sont dites asymptomatiques (elles ne
présentent aucun signe, aucun symptôme). Le HPV peut même
disparaitre de lui-même.
Le HPV est transmissibles sexuellement
et par le sang, mais aussi de manière plus succincte, par des
contacts de peau à peau, de muqueuses à muqueuses.
Aussi, il y a parmi ces souches,
certaines qui sont dites à faible risques. Elles peuvent causer des
verrues génitales ou anales, qu'il faudra traiter, elles ne sont pas
graves même si ce n'est jamais agréable d'avoir des verrues,
d'autant plus au niveau du sexe. Certaines souches de HPV créent
même des verrues plantaires càd aux pieds et ce n'est pas drôle
non plus, même si cela nous nettement inquiète moins! Les verrues
peuvent apparaitre des semaines, des mois après le contact
contaminant.
Elles ressemblent à des excroissances en forme de
chou-fleur, des crêtes de coq, on les nomme aussi condylomes. Elles sont
indolores la plupart du temps, mais elles peuvent parfois créer des
démangeaisons. Elles peuvent se situer sur la vulve, l'anus,
l'urètre, le col, les cuisses...
D'autres souches sont dites à haut
risque. Dans certains cas elles peuvent causer des transformations
des cellules, elles deviennent anormales, il s'agit d'une dysplasie.
Certaines peuvent évoluer vers des lésions pré-cancéreuses, un
cancer du col de l'utérus, d'autres parties génitales ou de l'anus.
Ceci se fait avec le temps et dans certaines circonstances; une
immunité basse, etc...
Seulement une toute petite partie des
infections créeront un cancer, mais mieux vaut être prudente et
miser sur le dépistage.
Consultez notre post: Le frottis en quelques mots.
Le HPV est très contagieux. Il ne
nécessite pas de pénétration pour se transmettre, il peut l'être
par des contacts peau à peau, de muqueuses à muqueuses (vulve,
anus, bouche...). Il peut donc s'échanger entre femmes très
facilement. Il n'est pas facile de prévenir sa transmission, si ce
n'est par l'abstinence sexuelle et de tout contact peau à peau,
donc, autant dire, que ce n'est pas possible, ni souhaitable :)!!!
Dans les recherches, il y a peu de cas
de LESBIENNES infectées mais, d'une part, nous nous faisons moins
dépistées régulièrement que les autres femmes, nous nous faisons
parfois dépistées, sans dire notre orientation sexuelle (laissant
l'illusion au professionnel-le, que nous sommes hétérosexuelles,
comme ses questions semblent le sous-entendre) et d'autre part, les
professionnel-le-s de la santé manquent de connaissances et de
sensibilité à notre sujet et que dans les recherches, il arrive que
les femmes soient toutes considérées comme hétérosexuelles, par
défaut.De ce fait, notre invisibilité se
manifeste peut-être jusque dans ces recherches et leurs résultats.
Nous ne pouvons donc pas en déduire que nous sommes moins
atteintes...
Il reste que des spécialistes pensent que si une femme
est atteinte lors de contacts avec une autre femme, c'est souvent que
cette dernière a été contaminée par un homme précédemment.
Ensuite, il peut aussi se transmettre de femme à femme par les
contacts sexuels et de peau à peau. Cette idée vient que le HPV
était considéré comme étant surtout localisé sur le gland des
hommes. Il y a parfois encore des professionnel-le-s pour qui s'il y
a eu contamination d'une personne, il y a forcément eu des relations
avec un homme, ce qui n'est pas forcément le cas.
De plus, de
nombreuses LESbiENNES ont eu dans leur vie ou continuent d'avoir des
relations avec des hommes, par plaisir, attirances mais parfois aussi, par la pression à la norme, à
l'hétérosexualité, à la maternité aussi. Donc, nous sommes
suffisamment à risque d'être atteintes, dans nos relations sexuelles, avec des hommes, avec des femmes. C'est pourquoi, les
recommandations qui deviennent en vigueur par les gynécologues en ce
qui nous concernent, nous, les LESbiENNES, sont de nous faire des
frottis régulièrement.
Pensez-y pour vous, pour votre amoureuse, allez-y seule, en couple ou alors, allez-y en groupe d'amies au planning! Tout est bon du moment que vous vous fassiez régulièrement dépistée (frottis, test PAP)! Nous vous y encourageons!